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-Wally Kelly |
Certains la considèrent une oeuvre d’art et d’ailleurs
elle expose le visage d’un artiste qui est tout sauf méconnu: Salvador Dalí. En
collaboration avec l’artiste, le photographe américain Philippe Halsman capture
en 1948 une scène qui va au-delà de l’imagination. Connue sous le nom de “Dalí
Atomicus”, inspirée par la peinture Leda Atomica, la photo n’est pas tout à
fait évidente. Une chaise en l’air, des chats noirs qui nagent dans un jet
d’eau, tout cela pendant que Dalí avec un grand sourire se trouve face à ses
peintures le pinceau à la main, et bien sûr pour ne pas être mis en marge, il
se trouve qu’il flotte dans l’air aussi.
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Dalí Atomicus |
On dit toujours que la
première rencontre est la plus importante et surtout la première impression est
celle qui va définir l’avenir. Pour cette photo, on a voulu dire que c’était un
montage, que c’était impossible d’avoir tant d’éléments en synchronie dans un
même cadre. Plusieurs experts, un peu sceptiques, ont essayer de démontrer que
ce n’était qu’une simple superposition de différentes photos qui ont permis
d’avoir cette scène d’euphorie, notamment en s’appuyant sur le fait que
plusieurs objets de la photo n’ont pas d’ombre ou ne correspondent pas à la
lumière de la salle. Pour ceux qui se posent la question, non ce n’est pas du
photoshop, mais vue la courbe que suit le jet d’eau avec les chats,
le mot “invraisemblable” résume bien cette photo. Ou peut être c’est une
véritable expression du surréalisme dans sa plus grande splendeur.
Si Halsman aurait pris
cette photo aujourd’hui il aurait suffit d’avoir un portable, quelques filtres et deux heures sur l’ordinateur pour pouvoir
recréer cette merveilleuse scène. Mais, s’il y a quelque chose que la
technologie n’arrive pas à concevoir c’est la complexité de l’éphémère. La
spontanéité perd sa place dans l’art et même dans un contexte où les
ordinateurs et les logiciels deviennent de plus en plus utiles, vouloir atteindre
la perfection suite à de nombreux traitements ne fait que remettre en cause la
beauté de l’art.
“Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid” disait un certain Théophile Gautier.
“Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid” disait un certain Théophile Gautier.